Pépère n°25 – « Aux innocents les mains pleines ! »

Curieuse période que celle que nous traversons actuellement !
Le monde est à feu et à sang et partout où mon regard se porte, du nord au sud et de l’est à l’ouest, les peuples s’étripent avec un enthousiasme délirant et une fougue malsaine, à faire frémir de plaisir les cerveaux les plus vicelards et tortueux de la planète !!
Même Frankenstein, Machiavel ou Landru ne sont que des enfants de cœur à côté de ces détraqués du cervelet qui n’ont d’autre obsession que de se vautrer dans les immondices et les déjections nauséabondes, secrétées par des nations dirigées par des dictateurs, des impies ou des ayatollahs sanguinaires et dégénérés !
La France, hélas, n’échappe pas à la règle générale, qui a porté à la tête du pays un petit morveux prétentieux à l’ego démesuré, dont la seule ambition est de laisser une trace de son passage dans l’histoire de France.
Et là, force est de constater qu’il est en train de réussir son pari !
Non content d’avoir sabordé, avec toute la fougue de son orgueil insolent, les racines judéo-chrétienne d’une nation qui, jusqu’à présent, faisait l’admiration des peuples du monde entier, notre jouvenceau de Président, en dissolvant l’Assemblée Nationale, a précipité le pays dans un chaos sociétal et économique dont nul, actuellement, ne saurait en prédire les effets.
Par son coup de pied rageur dans la fourmilière politico-anarcho-franchouillarde, ilvient de porter l’estocade finale, créant un cataclysme institutionnel malsain dont les ramifications irradient jusqu’au plus profond des instances du pays, jusqu’à fissurer les bases fondamentales de notre démocratie.
Il fut un temps où ce sale gosse prétentieux et capricieux, aurait reçu une bonne fessée et serait parti au lit, les fesses rouges et sans souper !
Hélas, ce temps est aujourd’hui révolu et notre Roitelet de pacotille a réussi son pari. Il entrera, en effet, dans l’histoire de France, mais par la petite porte, celle de l’infamie et du déshonneur !
Mais comme tous les rejetons méprisants et vaniteux de la planète qui ont cassé leur beau jouet, ce n’est jamais leur faute, mais celle de «l’autre »!
Tel le coquelet de basse-cour, fier et orgueilleux, le jabot dressé et les ergots plantés sur le champ de ruines de nos valeurs nationales, il caquette encore, à qui veut l’entendre, que le déficit abyssal des comptes de la France, c’est pas lui mais la faute du Covid , que la montée de l’insécurité et de l’intégrisme musulman, c’est pas lui, mais la faute de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite réunis, que la colère des agriculteurs qui n’arrivent plus à vivre de leur travail, c’est pas lui, mais la faute de l’Europe, et, comble de son immodestie intellectuelle, que l’impasse politique suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale qu’il a pourtant créée, c’est toujours pas lui, mais la faute de ces ignares de français qui ont mal voté parce qu’ils ne comprennent rien à la subtilité de sa politique.
Vous aurez compris, chers amis lecteurs, que l’humilité n’est pas sa principale qualité. Et pourtant, quelques rescapés de sa basse cour parlementaireapplaudissent encore à ses sornettes, conglomérat hétéroclite de pintades écervelées et de vieux emplumés séniles et serviles venus mendier, dans la gamelle commune de l’infamie, un poste administratif de « planqué » à seule fin de garantir leurs vieux jours avant le crépuscule final.
Ainsi, notre monarque Élyséen a érigé en mode de gouvernance la théorie du «c’est pas moi, c’est l’autre», plus communément appelée « la méthode de la patate chaude », cellequ’on refile en douce à son voisin pour ne pas se brûler les mains, procédé cynique des couards et des pleutres, lorsque, pris en flagrant délit de forfaiture, ils se défaussent de leurs responsabilités sur la première instance ou le premier quidam venu.
« Aux innocents les mains pleines » comme disait ma vieille tante Joséphine, pétrie de sagesse et d’arthrose, découvrant le pot de confiture vide, quand, encore morveux mais déjà gourmet et les babines bariolées de gelée de groseilles, je niais, avec toute l’énergie du désespoir de ma mauvaise foi, être l’auteur du délit et que, sans vergogne, j’en refilais la paternité à mon petit frère.
N’allez pas croire, chers amis lecteurs, que cette politique piteuse de management est l’apanage de notre seul Président vicelard. Venant du sommet de l’État, la doctrine s’est propagée comme la peste sur le pauvre monde et a façonné quelques émules à travers tout le pays.
C’est ainsi, qu’à peine élu, notre bon Maire d’ ARTEMARE dénonçait, avec la fougue hystérique du preux chevalier blanc, l’hypothétique mauvaise gestion communale de ses prédécesseurs. « C’est pas moi, disait-il, je n’y suis pour rien…C’est la faute de l’équipe municipale précédente », oubliant de mentionner, comble de l’hypocrisie, qu’il en avait été l’un des principaux lieutenants, donc l’un des principaux acteurs.
De même, lors de la fermeture du bureau de poste en centre ville, il n’a pas daigné ou a oublié, par distraction, incompétence ou ignorance, de déposer un dossier d’implantation d’une Maison France Services dans les locaux vacants. Celle-ci, de fait, a trouvé preneur chez nos voisins, au grand dam des citoyens de la commune, obligés, depuis, de se déplacer en voiture pour trouver les services jadis rendus à deux pas de chez eux.
Mais, vous l’aurez deviné, ce n’est pas de sa faute si le projet a capoté, mais celle de l’administration préfectorale, à laquelle, pour faire bonne figure, notre bon Maire a associé le Sénateur de l’Ain en personne.
Mêmes constats et mêmes réponses concernant les projets d’investissements initiés par l’ancienne mandature, comme la création d’une micro-crèche, du lotissement « Morflan2 » ou du village seniors, dont les dossiers, trop importants à traiter ou trop complexes pour la compréhension de notre bon Maire, moisissent toujours au fond d’un tiroir et dont certains, je le crains, seront enterrés avant d’avoir vu le jour !
Mais vous connaissez à présent la réponse qu’il saura trouver pour masquer ses échecs : « C’est pas moi, mais la faute de l’autre », accusant au gré de son humeur et selon les circonstances, les organismes administratifs, les pouvoirs publics, les communistes ou les capitalistes, les jésuites ou les athées et, pourquoi pas, Tartempion, le Père Noël ou le Père Fouettard !
Et si certains esprits chafouins doutent encore de mes propos, je les invite très amicalement à lire la réponse de notre bon Maire, parue dans le dernier bulletin d’informations d’ ARTEMARE, qui fait suite à la condamnation en appel de la commune par le Tribunal Administratif pour irrégularités de sa gestion.
Cette réponse alambiquée, obscure et tortueuse comme la route qui mène au « Grand Colombier », démontre la faiblesse des arguments avancés par l’auteur du texte et qui sont parfois inaudibles.
Pour ma part, j’avoue humblement n’avoir pas compris grand chose à la bouillie de ce galimatias verbal, si ce n’est qu’il disculpe le premier Édile de notre commune des faits qui lui sont reprochés et le présente, comble de l’ironie, blanc comme neige et aussi innocent que l’agneau qui vient de naître !
Et, cerise sur la patate chaude, si j’ose m’exprimer ainsi, vous aurez deviné que la faute est imputée, contre toute logique, au Tribunal Administratif et, pour faire bonne mesure, à l’ancienne équipe municipale, tout à la fois bouc émissaire attitré et punching-ball favori de notre bon Maire.
Mes chers amis lecteurs, je ne peux conclure sans vous présenter mes excuses les plus sincères pour avoir assombri, par le thème de cette chronique, le temps magique des préparatifs festifs qui marquent la fin de l’année, à l’heure toute proche où, émerveillés, les enfants découvriront les cadeaux du bon Père Noël sous le sapin brillant des milles feux de l’affection, à l’heure où les familles seront réunies dans un même élan de fraternité, d’amour et de bonheur.
Oui, chers amis lecteurs, j’éprouve un sentiment de honte et de remords et je vous renouvelle toutes mes excuses, même si je n’y suis pour rien, puisque, «à l’insu de mon plein gré » comme disait un célèbre cycliste, c’est pas ma faute, mais celle « du Président de la République, du bon Maire d’ ARTEMARE, des organismes administratifs, des pouvoirs publics, des communistes ou des capitalistes, des jésuites ou des athées et, pourquoi pas, de Tartempion, du Père Noël ou du Père Fouettard.» (1)
(1) Je vous laisse le soin de rayer la ou les mentions que vous jugerez inutiles ou incongrues !
En attendant les jours meilleurs, je vous souhaite d’agréables et merveilleuses fêtes de fin d’année !
Prenez bien soin de vous !


* Les Amish forment une communauté religieuse pacifique et austère qui refuse tout progrès.