Pépère n°23 – « Nous sommes tous (?) Pépère ! »

« Toujours à critiquer derrière un pseudo. Dégonflé ! »
C’est ainsi que certains lecteurs réagissent à la lecture de mes chroniques.
Le nombre hélas conséquent de printemps (et autant d’hivers!) qui jalonne mon parcours terrestre, aurait dû, normalement, émousser mon sentiment d’étonnement au regard de la puissance de perversion de certains cerveaux humains, plus prolifiques à développer rancœur et agressivité que dialogue et réflexion.
Eh bien , non !
Au risque de vous surprendre, je reste encore décontenancé devant ces esprits étroits qui s’érigent en défenseurs de la morale, censeurs bien souvent acariâtres et aigris, éructant leur trop plein de haine et de nuisance sur leurs contemporains, avec autant de vivacité et de morgue qu’une vipère crache son venin sur l’innocente musaraigne.
Comme aurait sans aucun doute résumé mon défunt tonton, taiseux mais plein de bon sens :
« Y’ a des gens qui ne peuvent pas s’empêcher de l’ouvrir, même s’ils n’ont rien à dire ! »
Car enfin, le problème posé n’est pas le signataire mais le contenu de la chronique qui importe. En d’autres termes, faute d’apporter toute contradiction digne d’intérêt face aux arguments avancés, ces grincheux-grognons au cerveau étriqué se défoulent sur la personnalité de l’auteur. Diversion somme toute bien connue des couards ou des imbéciles pour se défiler et esquiver toute confrontation et débat de fond sur le sujet évoqué.
« Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt ! »
Alors, mes chers amis, je vous pose la question :
Qui, du sage ou de l’idiot, est le « dégonflé » ?
Dans ces conditions, révéler le nom de Pépère le chroniqueur apparaît donc bien futile au regard des sujets qu’il expose. Quel est en effet, pour certains, l’intérêt de connaître son identité, si ce n’est celui de satisfaire le penchant instinctif d’une curiosité malsaine qui sommeille dans leur subconscient.
À moins de créer un spectacle divertissant pour le plus grand plaisir des petits et des grands, joué par deux clowns d’un cirque itinérant.
Imaginons la scène…
Assis côte à côte sur un banc au milieu de la piste, le visage outrageusement bariolé et affublé du fameux nez rouge, les deux compères viennent d’apprendre l’identité de Pépère le chroniqueur.
De sa voix au fort accent méridional, Ouin-ouin apostrophe Oui-oui :
– «Tu vois, j’avais raison ! Je t’avais bien dit que c’était LUI ! »
Faussement agacé par le ton un tantinet fanfaron de son acolyte, Oui-oui contre-attaque :
– «Tu ne l’avais pas dit franchement . Tu le subodorais, c’est pas pareil !…Je dirais même que tu le susurrais tellement que t’étais pas certain que c’était LUI ! ».
Piqué au vif devant tant de mauvaise foi, Ouin-ouin s’emporte :
– «Non non, Oui-oui! Tu sais très bien que j’avais raison, mais tu ne veux pas l’avouer parce que ton ego, qu’est aussi gros que les coucourdes de la Marinette, ne peut supporter que j’avais deviné que c’était LUI…Alors ne me fais pas croire que tu crois que je ne croyais pas que c’était LUI, parce tu sais très bien que je sais que tu savais que j’avais raison! »
– Oh lalalala ! Que me dis-tu là, Ouin-ouin ! Je comprends rien à ton charabia qu’est aussi clair que l’eau de la Seine où notre bon Président va plonger pour les Jeux Olympiques ! »
– Fais pas semblant de rien comprendre, mon pauvre Oui-oui. Je cause français aussi bien que toi. Mais tu veux pas admettre que j’ai compris que tu voulais pas comprendre que j’avais deviné que c’était LUI. C’est pourtant très clair, non? »
….etc….etc…
Mais revenons à l’essentiel et laissons nos deux clowns poursuivre leur sketch et dénoncer, chacun à leur tour, la bonne mauvaise foi de l’autre.
Plus sérieusement, les chroniques de Pépère révèlent des situations et des faits qui intéressent les citoyens de notre commune. Elles permettent parfois de rectifier certains potins et ragots colportés avec délectation par des esprits chafouins ou revanchards. Elles apportent aussi toutes précisions complémentaires sur des événements et décisions prises par nos élus.
A ce titre, elles proposent un angle de vue et un éclairage différents sur l’action de l’équipe municipale actuelle avec, quelquefois, et je vous l’accorde bien volontiers, une pointe d’humour et d’exagération, mais toujours dans le respect des règles du jeu démocratique.
Mais, surtout, les chroniques de Pépère restent le refuge de la libre pensée et de l’expression d’une bonne partie de nos concitoyens.
Ainsi, être Pépère, c’est souligner le manque de maîtrise des dossiers communaux par nos élus actuels qui a conduit, notamment, à la dégradation de notre service postal.
Être Pépère, c’est s’indigner de l’amateurisme de l’équipe municipale qui a laissé filer le projet d’implantation d’une Maison France Services sur la commune.
Être Pépère, c’est porter un regard lucide sur l’impuissance communale, laquelle, faute d’une volonté politique ambitieuse, laisse agoniser le Syndicat d’Animation, fleuron passé de la dynamique associative locale.
Être Pépère, c’est dénoncer le sort réservé aux élus de l’opposition, muselés et relégués sur des strapontins au fond de la classe.
Être Pépère, c’est constater, avec tristesse et colère, l’abandon du projet de création du « village seniors » et le retard injustifié dans la réalisation du lotissement « la morflan ».
Être Pépère, c’est donc jouer son rôle de citoyen lucide et responsable, engagé dans l’évolution de sa commune et soucieux d’en préserver le cadre de vie.
Alors, sans prendre beaucoup de risque, je peux affirmer et parier mon dernier Kopeck, que bon nombre d’entre vous se retrouvent dans ce constat, lequel, hélas, n’est pas exhaustif, mais souligne le parcours piteux de l’équipe municipale et met en exergue ses carences dans le gestion de notre commune.
C’est pourquoi, chers amis lecteurs, si, comme moi, vous partagez cette analyse,
Vous êtes Pépère !
Nous sommes TOUS Pépère !
En attendant les jours meilleurs, prenez bien soin de vous !

