Pépère n°21 – « Le cadeau du Bon Père Noël ! »

Il y a belle lurette, mes chers amis, que je n’avais pas rencontré le Père Noël !

A tel point que je commençais à me demander si le bon patriarche n’avait pas déserté notre  triste planète pour des cieux meilleurs…

…Pour des cieux où l’honneur est érigé en règle de vie, où les communautés se côtoient en parfaite harmonie, où petits et grands se respectent et remercient leurs aïeux de leur avoir légué, en héritage, les fondements d’une civilisation…civilisée!

Eh oui, mes chers amis,je commençais sérieusement à douter de sa bonne foi et même de sa bonté légendaire, d’autant que je constatais, avec tristesse, que sa présence se réduisait chaque année comme peau de chagrin.

Plus d’apparition dans les lieux publics de nos centres-villes, comme au bon vieux temps où, au hasard d’un carrefour ou dans le hall des grands magasins baignés de lumières multicolores, les gamins que nous étions, repéraient, avec ravissement, sa réconfortante silhouette tout en rondeur et son large sourire encadré d’une belle barbe blanche immaculée.

Après tout, me disais-je, il est peut-être tout simplement découragé en découvrant la liste des cadeaux des chérubins d’aujourd’hui, plus enclins à lui commander une  Kalachnikov en plastique, qu’un train électrique, une voiture à pédales ou une  poupée Barby qui dit  « Maman »  quand on lui appuie sur le ventre!

Après tant d’années passées à satisfaire les demandes, parfois saugrenues, des rejetons de la planète, je comprenais alors son coup de mou bien légitime et j’excusais du même coup son manque d’entrain à distribuer des jouets qui exhortent plus à la haine et à l’agressivité qu’au respect et à la générosité !

Constat affligeant de la perte de nos valeurs fondamentales, signe avant coureur de la décadence de notre civilisation judéo-chrétienne, annoncée et encouragée par une bande de députés révolutionnaires d’opérette « gaucho-laïcards », néanmoins nantis et confortablement installés dans leurs résidences feutrées de la périphérie parisienne.

Cernée sur son flanc gauche par la guerreRusso-Ukrainienne, sur son flanc droit par l’invasion wokiste américaine, au sud par la guerre Israélo-palestinienne et au nord par des inondations torrentielles, avouez, mes chers amis, que notre bonne vieille République Française n’entre pas dans une année de félicité qui incite à la douce rigolade!

Et comme si tout cela ne suffisait pas à saper le moral du citoyen moyen,  ajoutez pêle-mêle  à la liste des réjouissances de début d’année, les augmentations annoncées des tarifs EDF, du gaz, de la baguette de pain et du reblochon, sans oublier la recrudescence des incivilités de toutes sortes et de la violence qui déborde largement le cadre des cités.

La vente du haschich s’ ubérise et s’exporte jusque dans nos campagnes, les mômes de dix ans s’étripent à grands coups de surin dès la sortie de l’école, et les profs n’osent plus enseigner l’histoire de France, sous peine d’être saigné comme des gorets.

Dans ces conditions, à moins d’être d’une mauvaise foi insolente, faut posséder une bonne dose d’optimisme doublée d’inconscience, ou avoir chichonné quelques barrettes de shit après s’être enquillé deux boutanches de picrate frelaté, pour oser, sans sourciller, souhaiter à ses semblables un avenir temporel radieux!

Grave dilemme, en effet, pour le puriste que je suis, de déclarer à mes  proches des vœux de bonheur et de sérénité tout en sachant que le futur s’annonce pire que le présent !

J’en étais là de mes réflexions moroses et je sentis alors l’impérieux besoin d’ oxygéner mes neurones. Je partis donc au hasard des charmantes petites routes champêtres du Haut Bugey, avec le secret espoir de chasser de mon cerveau les sombres idées que mon esprit chafouin avait pris malin plaisir à installer.

En cet fin d’après-midi, le soleil, lentement, disparaissait à l’horizon, et ses rayons ne peignaient plus que la cime des arbres d’une douce couleur orangée. Déjà, l’ombre envahissait progressivement les vallées et je traversais de rares villages aux rues et maisons éclairées par quelques réverbères, disséminés ça et là.

Soudain, au centre d’un petit bourg, mon regard fut attiré par  une chatoyante lueur émanant du four à pain. Intrigué, je m’approchais et vis alors une crèche dressée en son sein, éclairée d’une multitude de lumières aux couleurs vives, comme autant d’étoiles accrochées au firmament d’un pur ciel d’hiver. Il émanait de ce lieu une quiétude à la fois discrète et majestueuse qui inspirait au recueillement.

Ils étaient tous là, les Rois Mages, les bergers et jusqu’aux santons venus de Provence, les bras chargés d’offrande. Captivés, ils regardaient l’Enfant-Dieu, entouré de Marie et Joseph, dont les petits bras potelés, désignaient, de l’autre côté de la rue, la Mairie et l’ Église du village, l’une arborant fièrement le drapeau tricolore et  l’autre pointant la flèche de son clocher vers le ciel, en direction de l’ Étoile du Berger.

Les deux piliers de notre civilisation réunis côte à côte, en parfaite harmonie, l’un garant du respect de nos institutions et l’autre porteur d’une symbolique spirituelle, mais tous les deux  complémentaires et indissociables de nos racines judéo-chrétiennes.

Par delà la volonté des habitants de ce petit village à préserver les traditions ancestrales, je compris alors toute la puissance des valeurs transmises par nos aïeux qui demeureront enracinées, à jamais,  jusqu’au plus profond de chaque recoin de nos  régions de France.

Je compris également que ce n’était pas le hasard qui, ce jour là, avait guidé mes pas, mais le Bon Père Noël qui venait de m’offrir le plus beau des cadeaux d’espérance et de foi en l’avenir de notre civilisation.

 C’est donc avec toute la conviction d’un Pépère au cœur léger, repenti et soulagé,

Que j’ose vous souhaiter, mes chers Amis,

Une merveilleuse et heureuse nouvelle année,

Ainsi qu’une bonne santé… Chrétienne et Républicaine !!

En attendant les jours meilleurs, prenez bien soin de vous !