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    Pépère n°20 – « Incivilité vestimentaire ! »

    17 septembre 2023
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    Avez-vous remarqué, chers amis lecteurs, que cette rentrée de septembre a échappé à la tradition franchouillarde contestataire de nos syndicats de travailleurs, lesquels ont passé le plus clair de la trêve d’été à régler leurs querelles intestines plutôt que de se préoccuper des problèmes sociaux de leurs adhérents ?

    Et pourtant, en ce début d’année économique, avec une inflation qui galope plus vite qu’un   marathonien kényan dératé dopé à l’ EPO, les motifs de défilés revendicatifs ne manquent pas !

    Le prix du kilo de patates atteint des sommets que seul une ménagère-alpiniste confirmée peut atteindre et le litre de carburant s’achètera bientôt à crédit, avec paiement différé en 10 fois sans frais, sur présentation d’un contrat de travail en CDI !

    Avouez qu’il y avait matière, pour nos organisateurs de manifs patentés, de réserver en préfecture tous les samedis jusqu’à la fin de l’année, le parcours parisien qui va de la Place de la République à Nation, afin d’organiser les défilés de travailleurs, banderoles revendicatives brandies par les farouches guerriers salariés, éructant les slogans  gnangnans de circonstance, mélange de haine et d’hostilité à l’égard de l’affreux patronat exploiteur et du pouvoir politique bourgeois et  incompétent.

    Avouez qu’il y avait matière ! Pour ma part et pour une fois, je n’aurais pas forcément crié à l’exagération ! 

    Alors, que s’est-il passé ? Quel événement aussi extraordinaire qu’ imprévisible est venu perturber l’usage bien rodé des rentrées automnales traditionnelles à la française ?

    Nos valeureux défendeurs  des droits des travailleuses et travailleurs émérites de la Nation se sont faits souffler la primauté de la colère de la rentrée par…le nouveau Ministre de l’ Éducation Nationale !!

    Avec son air de « premier de la classe bien propre sur lui » – normal, me direz-vous, pour le Ministre en charge de l’enseignement- il a créé la polémique en interdisant aux élèves le port de  vêtements qui font référence à la religion islamique.  

    Ainsi, l’origine du raz de marée politico-médiatique qui secoue toujours l’ aréopage de nos élites, du plus haut sommet de l’ État et des partis politiques jusqu’aux associations cultuelles et culturelles de toutes obédiences, n’est pas la remise en cause de l’enseignement mis à mal par quelques décennies de laxisme idéologique, mais concerne…la tenue vestimentaire des élèves !

    Je laisse à chacun le choix de juger, en son âme et conscience, et surtout en fonction de ses croyances religieuses, la pertinence du tollé général déclenché par cette décision ministérielle.

    Mais, au-delà du problème éthique et de l’émoi provoqué, cet événement révèle la portée de l’image du vêtement dans notre société.

    L’habit fait-il le moine ? (1)…. La question est posée.

    Admettre une équivalence entre le moine et son habit revient à considérer le vêtement, non seulement comme un objet matériel, mais comme le reflet de la personne qui le porte. Dans ces conditions, l’habit authentifie son propriétaire et révèle, outre sa catégorie sociale, son caractère et sa personnalité.

    Alors, que penser  de l’article paru dans le journal « La Voix de l’Ain » du 1er septembre ?

    Je ne m’étendrai pas sur la teneur de cet article qui décrit comme innovant le projet de création d’une micro-crèche sur notre commune, puisqu’il en existe une depuis 2008 et que ce projet de réaménagement a été initié en 2015 par l’ancienne équipe municipale.

    Je ne m’étendrai pas, non plus, sur la manière pour le moins inélégante de notre bon Maire de s’approprier, sans vergogne, le travail des autres à grand renfort publicitaire. Il est, hélas, coutumier du fait.

    Non, mes chers amis. Ce qui m’a frappé en premier lieu, c’est la photo qui accompagne le texte et, surtout, la tenue vestimentaire du premier magistrat de notre commune !

    Certes, il ne posait pas pour un défilé de mode. Certes, je suppose que la température  extérieure n’incitait pas au port du costume trois pièces. Mais de là à poser en sandalettes et short « petit bateau », il y a une limite à la bienséance que notre bon Maire a allègrement franchie.

    Et, tout à coup, il m’est remontée du fond de ma mémoire, l’image de mon vieux tonton Marcel. C’était un personnage sans histoire, mon tonton Marcel. Il avait passé toute sa vie dans une petite ville de la banlieue parisienne, au 5ème étage d’un immeuble ordinaire. Tous les matins de la semaine, il prenait le métro pour « se rendre  au boulot » comme il disait. Et, jusqu’à sa retraite, il était resté dans la même petite imprimerie où il préparait les expéditions de colis.

    « Oh ! Il n’a pas inventé l’eau chaude, mais il est bien gentil » se plaisait à répéter tendrement ma tata Mauricette qui était aussi sa sœur aînée.

    En effet, il n’était pas méchant, tonton Marcel. Il évitait soigneusement les musées, mais fréquentait assidûment les bars de son quartier dont il laissait la moitié de sa paye en tournées de  Ricard et Kronenbourg.

    Sur le tard, il avait marié une bretonne, rencontrée au hasard d’une fête paroissiale. Et depuis, toutes les années pour les vacances d’été, ils se rendaient tous deux en dauphine au camping « Les Petits Baigneurs » dans un coin paumé du Finistère, en bord de mer. Chaque matin, il enfilait son short boxer, chaussait ses nu-pieds en plastique et quittait la caravane. Coiffé de sa casquette Ricard et muni d’une épuisette au manche d’osier, il allait barboter entre les rochers, à marée basse, à la recherche des bulots dont il était friand.

    Mais par un triste matin d’automne, son épouse l’a trouvé à la cuisine, noyé, le nez plongé dans son bol de Ricard encore plein. Folle de chagrin, la pauvre veuve est devenue inconsolable et, un mois plus tard, s’est suicidée d’une overdose de picrate rosé frelaté.

    Comme quoi, la casquette Ricard fait l’ivrogne aussi sûrement que l’habit fait le moine !

    A ce moment du récit, et à titre personnel, je souhaite remercier très sincèrement Monsieur le Maire pour m’avoir plongé, le temps d’une chronique, dans les délices de ma tendre enfance où les usages et les convenances réglaient la vie quotidienne du citoyen, où soigner son apparence physique était une marque de politesse et de civilité, et de respect des fonctions occupées.

    En attendant les jours meilleurs, prenez bien soin de vous !

    (1)  Par souci de neutralité intellectuelle, je tiens à m’excuser auprès des laïcards endurcis pour cette référence à un vieil adage de notre civilisation judéo-chrétienne, mais je n’ai pas trouvé d’autre référence pur étayer mes propos, que, par ailleurs, j’assume entièrement.    

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