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    Pépère n°17 – Procès « Verbal » … au passif d’une inertie active !

    6 janvier 2023
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    J’ai comme la vague impression que depuis deux à trois ans, nous sommes entrés dans une ère nouvelle, dans un monde « bizarre » … Vous ne trouvez pas ?

    Pas « bizarre », au sens d’un phénomène qui sort de l’ordinaire, comme serait l’apparition, par une belle nuit d’été étoilée, d’un OVNI en vol stationnaire au-dessus d’ARTEMARE, mais « bizarre » comme l’ambiance générale d’insécurité et de morosité qui envahit la planète.

    Faut dire qu’il y a de quoi avoir l’esprit chafouin devant autant d’incertitudes et de problèmes économico-socio-politiques qui s’abattent sur le monde depuis ces dernières années, telle une pluie de météorites malfaisantes et dont nous devinons, de surcroît, que la plus forte intensité reste à venir !

    Devant la panique de l’incertitude, emporté par ce courant ambiant vicié et pervers, le plus grand nombre d’entre nous se raccroche, comme il peut, à la branche de survie qu’il trouve sur son passage.

    Sauve qui peut général !… « Chacun pour soi et Dieu pour tous ! », comme auraient dit nos anciens, qui gardaient toutefois une dose de croyance divine, perpétuant ainsi la tradition judéo-chrétienne de nos aïeux, profondément ancrée dans leur esprit, et transmise dans nos gènes, ADN biologique indélébile d’une appartenance à une même civilisation.

    Oui, mais c’était le temps d’avant, du temps où tout était limpide, d’une simplicité biblique, du temps où Noël était la fête institutionnelle, point d’orgue annuel des retrouvailles familiales autour du patriarche, du temps où les traditions étaient respectées et perpétrées dans une communion harmonieuse entre spiritualité et athéisme.

    Temps, hélas révolu ! La chasse aux sorcières est désormais déclarée. Les idolâtres de la laïcité, sous prétexte de rétablir un ordre moral collectif et universel, traquent sans merci, jusqu’au plus profond de nos campagnes, les signes religieux ostentatoires, pourchassant de leur vindicte haineuse les contrevenants, avec un zèle tout particulier réservé au culte catholique, pourtant à la base du fondement de notre culture, de nos us et de nos coutumes.

    Ainsi, en cette période de Noël, fête chrétienne par définition qui célèbre la Nativité, des édiles sont vilipendés, punis et mis au banc de la société dominante et «  bienpensante », pour oser reconstituer la crèche traditionnelle dans les locaux municipaux, prolongeant nos traditions, comme, avant eux, l’avaient fait leurs prédécesseurs, en toute quiétude et pour le plus grand plaisir de leurs administrés de tous bords, sans distinction de race ou de religion.

    Alors, que s’est-il passé depuis ? Quelle évolution malsaine est venue perturber la belle harmonie qui ponctuait les mœurs et usages de notre société ? 

    Dieu seul le sait ! Toujours est-il qu’aujourd’hui, nous assistons, impuissants, à une inversion totale de nos valeurs. Jusqu’où ?…Telle est la question qui reste sans réponse !

    Imaginons un instant l’univers dans lequel ces idéologues laïcards veulent nous entraîner. Osons nous projeter dans un Noël futur. Fermons les yeux… Imaginons …

    …Dans les villages de France, désormais sans église comme jadis au temps de la Rome antique, des ombres furtives s’agitent dès la tombée du jour. En procession, sans bruit, elles gagnent un lieu de culte tenu secret afin de célébrer la naissance de l’enfant de Dieu. Les croyants les plus chanceux se retrouvent dans les bonnes vieilles catacombes, miraculeusement conservées intactes par leurs ancêtres – c’est à dire nous – pour servir de champignonnières ! Debout devant un autel improvisé, éclairé à la faible lueur des cierges pour ne pas éveiller l’attention, le prêtre, tout de blanc vêtu, dirige l’office dans le plus grand respect de la tradition liturgique. La cérémonie terminée, les petites ombres rentrent chez elles, en catimini, le visage masqué, silhouettes anonymes soulagées d’avoir échappé aux gardiens de la République dont ils redoutent les sanctions, en l’occurrence, la perte de leurs avantages sociaux et des indemnités allouées à tout « bon citoyen laïc ».  

    Utopie, me direz-vous ! En est-vous bien certain ?

    L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement. L’homme, dans son infinie bêtise, reproduit ses erreurs avec une constance imbécile. Il n’est qu’à regarder les civilisations, toutes structurées et humanistes, qui se sont brutalement effondrées et ont disparu, les unes après les autres, sans exception, minées par l’égoïsme et l’ambition d’un bipède, le plus intelligent de la planète, mais totalement dénué …d’humanité !

    Il en est ainsi de notre civilisation judéo-chrétienne, sapée à la base par le courant réformateur d’une bande de conquérants sans foi, si ce n’est celle d’instaurer une société agnostique, matérialiste et monocorde.

    Il est des signes avant-coureurs qui ne trompent pas …

    … Nous étions en fin d’année, entre les deux fêtes, plus exactement le 31 décembre. Noël était passé. Le Divin Enfant était né, dans l’indifférence quasi générale. Seuls les croyants avaient célébré sa venue avec ferveur et dignité, tandis que les autres, dont le nombre va croissant au fil des années, s’activaient à la préparation du réveillon de la Saint Sylvestre.

    Je regagnais mon domicile, après avoir rendu un dernier hommage à la Poste, décédée dans son bureau, le 17 décembre. Elle nous avait quitté un samedi, après avoir accompli son devoir de service public jusqu’ à son dernier souffle, dignement et sans bruit.

    En guise d’épitaphe, je distinguais un court message laconique collé dans le coin gauche de la porte d’entrée : « La poste est en travaux pour mieux vous accueillir ».

    Quelle foutaise ! Quel mensonge pour cacher la triste vérité ! En réalité, la Poste était morte des suites d’une succession de négligences inexcusables de nos élus locaux. (1)

    J’étais là, immobile, perdu dans mes réflexions, lorsque je fus bousculé par un vieux monsieur. Recouvrant mes esprits, je répondis, surpris :

      –   Excusez-moi, j’étais absorbé par mes pensées au point d’en oublier la réalité. 

      – Vous n’avez pas à vous excusez, cher monsieur… J’étais moi-même perdu dans le labyrinthe de mes méditations. Je suis donc aussi fautif que vous… À propos, vous n’avez rien remarqué ? »

    Il avait planté ses yeux dans les miens pour guetter ma réaction. Après quelques instants de réflexion, comme rien de remarquable n’avait retenu mon attention, je rétorquais :

        « Non, monsieur, je n’ai rien remarqué de particulier, du moins rien de tangible qui soit digne d’intérêt. »

    Je compris alors qu’il s’attendait à une telle réponse à sa question pour le moins saugrenue, car il reprit :

        –   Eh bien, justement, cher Monsieur, vous m’avez apporté la bonne réponse car il n’y a rien à remarquer !

        –   Je ne vous comprends pas. Pourquoi m’interroger alors, puisqu’il n’y a rien à voir ?

        –  Précisément ! C’est bien là où résidé le paradoxe ! Il n’y a, en effet, rien à voir, puisque tout est comme avant, parce que rien n’a changé, RIEN ! »

    Il avait presque crié ce dernier mot en martelant sa canne sur le trottoir :

        « Regardez autour de vous. Vous ne voyez rien, vu que, justement, rien n’a été fait ! En cette période de fêtes de fin d’année, les rues devraient être décorées avec des guirlandes multicolores, avec des  bandeaux de lumière reliant les deux côtés des rues, avec des couronnes de fleurs et des décorations  partout au quatre coins de notre village, avec une animation dans l’artère principale pour que nos concitoyens puissent se retrouver, discuter, échanger, vivre de chaleureux instants de partage et célébrer la nouvelle année, comme au bon vieux temps ! »

    Comme il avait l’air vraiment désolé, je me permis d’intervenir :

        « J’ai bien remarqué quelques boules lumineuses sur les arbres du square et un sapin de Noël planté près du monument aux morts. »

    Loin d’apaiser son amertume, ma remarque eut l’air de l’agacer :

        « Parce que vous trouvez que ce seul sapin est digne de représenter notre village, avec ses trois malheureuses guirlandes posées sur son sommet. Un pauvre sapin rabougri dont la hauteur n’a d’égale que l’ambition de nos tristes élus municipaux !…Une équipe de bons à rien, prête à tout pour arriver à rien ! …. Qu’est-ce qu’ils ont foutu, ces bricolos depuis leur élection ?…Vous pouvez me le dire ? »

    Il avait lancé cette dernière phrase qui était plus un constat qu’une réelle question. Il poursuivit son monologue :

        –  Sont même pas foutu de conserver le service postal…Même pas foutu d’entretenir les rues du village, d’entretenir les bordures, les massifs et les arbres…Même pas foutu d’assurer la gestion de la bibliothèque, qu’ils ont sabordée au point qu’il ne reste qu’une poignée d’adhérents… Des bons à rien, je vous dis ! Il n’y a qu’à regarder autour de vous pour constater comme tout se dégrade, cher Monsieur. TOUT !… Mais personne ne dit rien. C’est bizarre comme les gens s’habituent à rien ! 

        –  À « tout », vous voulez dire…que les gens s’habituent à « tout » .

        –  Non, cher Monsieur… À « rien! »,  affirma-t-il d’un ton péremptoire, avant de rajouter :

        « Quoique « tout » ou « rien », c’est pareil. Il ne faut pas sous-estimer la puissance d’un rien. Il y a des petits riens qui changent tout…. Prenez l’exemple de notre équipe de France de football. Il s’en est fallu d’un rien pour qu’elle remporte la coupe du monde. C’est ce petit rien qui nous  a manqué, mais qui a entraîné d’énormes conséquences. Un petit rien qui aurait propulsé le football français sur le toit du monde… et la France avec, par la même occasion… du moins pour un temps. Seulement voilà : on est passé à côté,… d’un rien !

       Voyez, cher Monsieur, quand « rien » ne va, « tout » fout le camp . TOUT !  

    Alors, vous comprenez mon courroux quand je constate l’inaction de l’équipe municipale. Des bons à rien car mauvais en tout ! Ils pourraient au moins faire un petit effort, un petit quelque chose. On ne leur demande pas la lune, mais simplement de faire le boulot pour lequel ils ont été élus…. Pas grand chose, ce ne serait déjà pas si mal… Pas grand chose, ce serait toujours mieux que rien ! Mais ils n’en sont pas capable… Alors, de là à leur demander trois fois rien qui n’est, somme toute, qu’un multiple de rien, lequel vaut zéro, c’est à dire moins que pas grand chose, exigerait un effort surhumain de leur part bien au-dessus de leurs pauvres moyens ! 

    Mais le plus rageant dans toute cette histoire, cher Monsieur, c’est qu’avant leur élection, la commune d’ ARTEMARE était une bonne élève, connue et reconnue par ses pairs. Aujourd’hui, la voilà reléguée au fin fond de la classe, bien au chaud à roupiller près du radiateur, là où s’épanouissent les cancres ! Dans ces conditions, comment voulez-vous avancer ? On est donc condamné à prendre du retard en tout .. puisque nos élus ne font rien !

    Et, à voir l’ardeur avec laquelle ils terminent l’année, je ne crois pas que ça va changer après le nouvel an…. Bien au contraire !….À moins que notre Maire, frappé par la grâce divine, décide de prendre de sérieuses bonnes résolutions, ce dont je doute fort.

    Car, souvenez-vous que les bons vœux ne resteront que des vœux pieux, si celui qui les prononce n’a pas la volonté de les réaliser ! Et, il y a belle lurette que je ne crois plus au Père Noël, encore moins à la  parole de petits hommes politiques sans envergure, dont l’unique obsession est de soigner leur clientèle en vue d’une nouvelle réélection ! »

    Il me prit alors la main qu’il serra très fort : 

       « Voilà, cher Monsieur… J’espère que je ne vous ai pas trop ennuyé avec mes histoires…Mais j’avais besoin de parler à quelqu’un, de vider mon sac… Merci, merci beaucoup pour votre compréhension… Et permettez-moi de vous souhaiter une excellente nouvelle année ! »

    Puis il partit d’un pas léger, comme si le simple fait de s’être confié à un étranger l’avait libéré d’un lourd fardeau. Je repris également ma route, songeur. Ce petit monsieur venait de m’ouvrir de nouvelles perspectives, de m’apporter un éclairage nouveau sur la nature humaine. Je venais de comprendre que, par-delà la rigidité doctrinale des partis politiques, par-delà la cupidité ou l’ambition d’une poignée d’arrivistes égoïstes, il existe une majorité silencieuse, animée d’une forte capacité de résilience, capable de garder une liberté de penser malgré les dogmes et les courants socio-cultuels de tous bords. Je venais de comprendre que rien n’est figé dans le marbre, ni programmé, ni inéluctable, et que la raison l’emporte toujours sur les passions bien souvent éphémères.

    Dans ce grand foutoir du n’importe quoi, où l’échelle des valeurs est remise en cause, ce petit monsieur, par sa vision limpide de la société, m’avait offert, en cadeau de Noël, une formidable leçon d’espoir d’ un monde meilleur.

    Ainsi, « tout » est possible puisque « rien » n’est totalement perdu !

    Rencontre fortuite ou volonté du destin ? J’avoue que cet entretien inopiné était pour le moins « bizarre ».   

    « Bizarre », comme les méandres d’une nature humaine qui reste imprévisible, capable du pire comme du meilleur. Mais j’ose espérer qu’elle saura évoluer dans le bon sens, pour le plus grand bien des sociétés à venir.

    C’est donc avec une grande sérénité, chers amis, le cœur rasséréné et avec beaucoup d’espérance que je vous présente, au seuil de cette nouvelle année, mes vœux les plus sincères de santé et de bonheur !

    En attendant les jours meilleurs, prenez bien soin de vous !

    (1) Mes fidèles lecteurs connaissent les raisons de la disparition de « la Poste ». Pour les autres, je les invite à lire ma dernière chronique du 5 décembre, au titre hélas prémonitoire : « Post(e) Mortem ! ».

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