Pépère n°15 – « Et 1, et 2 et 3 zéros !… Carton jaune du Tribunal Administratif ! »

Le quotidien Le Progrès, du jeudi 30 août, consacrait une demi page pour relater la décision du Tribunal Administratif de Lyon concernant les irrégularités commises par le Maire de notre commune.
Curieux article avec, en plein champ, la photo de notre édile actuel posant devant la Mairie, tel l’affreux J.R. du feuilleton Dallas devant son ranch. Ne manquait que le fameux chapeau « Stetson blanc» , en couvre-chef, pour rendre l’illusion parfaite.
Nous voici donc projeté en plein Texas des années folles, dans un monde de luxe et de corruption où tous les coups sont permis, surtout les plus bas, pour arriver au sommet de la gloire et conserver ses privilèges. Trahisons, corruptions en tous genres et mépris des lois ponctuent les épisodes tout au long de la longue série télévisée qui a tenu en haleine les téléphiles du monde entier.
Dallas et son univers impitoyable !
Mais nous sommes en France, au pays des droits de l’Homme, où les juridictions nationales et régionales veillent au respect des lois de la République que chaque citoyen est sensé connaître, à défaut de les appliquer.
Ainsi, dans le cas présent, la plus haute institution régionale a retoqué trois délibérations du Conseil municipal d’ ARTEMARE, pour irrégularité et non respect des règles.
Trois irrégularités commises en une année d’exercice ! Fichtre ! Excusez du peu !
A ce rythme, je n’ose envisager l’addition en fin de mandature. De quoi viser la première page du livre Guinness des Records !
D’aucun se serait confondu en excuses ou, tout au moins, aurait montré profil bas.
Et pourtant, pris à trois reprises la main dans le pot de confiture ne semble pas gêner, outre mesure, le premier magistrat de notre commune. À la lecture de l’article du journal, il affirme être agacé et aurait du mal à contenir son irritation. Bagatelles que tout ceci : «J’ai d’autres chats à fouetter », dit-il.
Manque pas de toupet, notre premier magistrat communal !
Détourner les règles de procédure ne parait pas troubler sa conscience. Cécité passagère ou calcul miteux pour maintenir l’opposition à l’écart des décisions communales ?
La réponse est vite trouvée, sachant que les élus de la minorité sont relégués au rang de figurants et fourgués, sciemment, dans des commissions secondaires, histoire de leur laisser un os à ronger et donner, ainsi, l’apparence d’un fonctionnement démocratique.
Alors, pour éviter d’approfondir le sujet et s’enliser encore plus sur le chemin glauque de pratiques à la frontière du légal, le premier magistrat communal tape en touche et préfère « parler d’autre chose que de ces réclamations », comme, par exemple, de la réouverture d’un troisième restaurant et de la création d’un magasin bio, conséquences, selon lui, de son action municipale.
«On a rendu la commune attrayante » se gausse-t-il.
Oui, chers amis, vous avez bien lu ! Deux créations commerciales, deux courageux investisseurs enthousiastes conquis par le dynamisme communal, deux valeureux commerçants attirés par la vitalité de l’équipe municipale constituent, en tout et pour tout, le bilan séduisant de la commune! Quel exploit !
Cependant, nous voici rassurés. Nous avons encore de belles années devant nous, à dormir, tranquille, sur nos deux oreilles. À cette cadence, ce n’est pas demain la veille que notre commune connaîtra l’arrivée massive de farouches pionniers américains venus chercher fortune à ARTEMARE, comme leurs ancêtres californiens, au temps de la ruée vers l’or.
Alors, ARTEMARE et son univers impitoyable : fiction ou future réalité ?
Je laisse à chacun le choix de la réponse.
En attendant les jours meilleurs, prenez bien soin de vous !

