Pépère n°4 – « C Q F D ! »

« C Q F D ! »
Pépère
Il y a des limites à la bienséance que l’on ne peut franchir, des convenances élémentaires de savoir-vivre que chacun se doit de respecter, à plus forte raison lorsqu’on est élu de la République, garant des règles fondamentales de nos institutions.
Liberté – Égalité – Fraternité
Notre devise républicaine s’affiche avec fierté sur le fronton des mairies françaises, de la capitale jusqu’au plus petit village du pays, symbole de l’attachement de tout un peuple autour des valeurs humaines que le monde entier nous envie.
Proposée par la France au sortir de la deuxième guerre mondiale, puis adoptée à Paris par l’Organisation des Nations Unies, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, s’impose aujourd’hui comme référence mondiale du respect des droits de chaque individu, sans distinction.
Encore faut-il que chacun soit en capacité d’en comprendre le sens et de s’en approprier les vertus.
Il semblerait, hélas, que certains de nos conseillers municipaux manquent sérieusement de discernement à ce sujet, soit par excès de suffisance, soit tout bêtement par manque d’éducation et de civilité.
Le Procès-verbal de la séance du Conseil Municipal du 16 novembre dernier en apporte la preuve flagrante et affligeante.
Je ne m’étendrai pas sur la forme du document, qui semble avoir été écrit au mépris du respect des règles de la grammaire française, par une personne visiblement réfractaire aux bases sémantiques de notre langue, à défaut d’en saisir les subtilités.
Après tout, « l’écriture est la science des ânes » et non le reflet de l’intelligence de son auteur. J’en ai bien conscience. Mais nombreux sont les ânes qui se révèlent aussi par leurs écrits !
Cependant, l’inadmissible, à la lecture du rapport, est d’une toute autre gravité. Son auteur a souhaité sciemment rabaisser et humilier les trois conseillers de la minorité, avec un acharnement malsain, indigne et inacceptable.
C’est ainsi que, dans la présentation, il les a identifiés par leurs seules initiales, MCM, PYV et EM, alors qu’il a pris soin de désigner les élus majoritaires par leur nom et prénom.
Par la suite, il s’est permis de grotesques entorses au respect du formalisme minimum rédactionnel, par des abréviations et familiarités inconcevables dans un document officiel destiné à une diffusion au public, et dont un exemplaire restera dans les archives municipales.
Outre l’aspect discriminatoire d’un tel procédé, les frontières de la muflerie viennent d’être franchies.
Mais le plus affligeant dans cette sordide histoire, est le silence complice de ses collègues, avec, en point d’orgue, l’approbation du premier d’entre eux, le Maire de notre commune, qui a approuvé et signé le document, assumant, de fait, son mépris du respect de la plus élémentaire des civilités.
Sa désinvolture ainsi mise en évidence, laisse planer un doute sur ses capacités dans la maîtrise et le contrôle des affaires communales.
Peut-être, ne suis-je, après tout, qu’un vieux rétrograde, imperméable aux techniques modernes de communication.
C’est pourquoi, je veux bien faire un effort et conclure cette chronique en utilisant le nouveau langage municipal.
Je suggère donc à RD, par mesure d’équité envers MCM, PYV et EM, d’informer les SM d’établir le PV de la future SCM dans le LM, sur PQO100F et de le distribuer aux FFA où il trouvera, dans leur WC, la seule place qui lui convient.
En attendant, PBSDV!

GLOSSAIRE
- CQFD : Ce Qu’il Fallait Dénoncer
- RD : Roland Deschamps
- MCM: Mireille Charmont-Munet
- PYV : Pierre-Yves Varoux
- EM : Evelyne Menu
- SM : Services Municipaux
- PV : Procès-verbal
- SCM : Scéance du Conseil Municipal
- LM : langage Municipal
- PQF100F : Papier hygiénique Ouaté 100 Feuilles
- FFA : Foyers Fiscaux d’Artemare
- WC : Toilettes
- PBSDV : Prenez Bien Soin De Vous